La saggistica

Pier Paolo Pasolini
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Recensioni e annunci di spettacoli teatrali
che prendono spunto da opere di
Pier Paolo Pasolini

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Le Théâtre du Verseau et Le Nouveau Théâtre de Novembre présentent 
VIE ET MORT DE PIER PAOLO PASOLINI
de Michel AZAMA
[Le texte de la pièce est publié aux Editions THEATRALES]
du 18 avril au 28 mai 2000
du mardi au samedi à 20h30, jeudi à 19h30, dimanche à 15h30

Mise en scène : Jean Menaud
Assistante : Florence Barillot
Scénographie : Francis Sourbié
Lumières : Laurent Béal

avec
NICOLAS CAZALE - Giuseppe Pelosi
MICHEL DERVILLE - Ceux d'en face
JEAN MENAUD - Pier Paolo Pasolini
CYRIL ROMOLI - Ninetto Davoli

Vingtième Théâtre 7, rue des plâtrières 75020 Paris tél :
Métro: Ménilmontant
TARIF UNIQUE : 70 frs
Contact Presse : Céline Sceaux au

MICHEL AZAMA
Après des études de Lettres Modernes, il est successivement, comédien, dramaturge puis rédacteur en chef de la revue Les Cahiers de Prospéro, consacrée aux écritures contemporaines et éditée par La Chartreuse, Centre National des Écritures. 
Il se consacre aujourd'hui entièrement à l'écriture et conduit quelquefois des ateliers d'écriture en France, Italie, Espagne, Colombie, Chili...
Il a publié : 
Bled; Le Sas, Prix des trois provinces (France, Belgique, Canada) en 1986 ; Vie et mort de Pier Paolo Pasolini, traduit en cinq langues.; Croisades, traduit en treize langues ; Aztèques, publié en espagnol (Ed. el publico) ; Iphigénie ou le péché des dieux, traduit en quatre langues ; Les deux terres d'Akhenaton ; Zoo de nuit, Prix Beaumarchais en 1994 et Prix du meilleur auteur étranger en Espagne en 1999 ; Fait Divers.
Michel Azama a reçu le Grand prix Culturel de la ville de Bourges en 1999 pour l'ensemble de son oeuvre.

LA PIÈCE
Première pièce jouée de Michel Azama, "Vie et mort de Pier Paolo Pasolini", a été créée par LE THEATRE DU VERSEAU au Théâtre Essaïon, le 1er juin 1984. Le spectacle a été repris au Théâtre du Tourtour le 3 août 1984, puis le 7 mai 1986. 200 représentations.

La pièce de Michel Azama ne raconte pas la vie et la mort de Pasolini : elle est l'évocation, par le théâtre, d'un destin exceptionnel. Elle est aussi un roman policier où l'assassin serait non pas le jeune homme armé d'un couteau, mais la société bien pensante toute entière, et la victime, promise à l'immortalité des poètes, invulnérable.

Dans la nuit du Ier au 2 novembre 1975, Pasolini, poète, romancier, cinéaste, meurt assassiné, par un prostitué de passage, sur une plage non loin de Rome. Du Frioul de sa jeunesse à la plage d'Ostie, la pièce de Michel Azama explore les rapports d'un individu avec le monde, avec la société dans laquelle il vit en éternel rebelle. Elle montre son exclusion du Parti Communiste, ses combats, ses bonheurs, ses amours. Loin d'une hagiographie, dans une langue claire, subtile, poétique et contemporaine, sans pudeur, dans une construction cinématographique au-delà du psychologique, Azama nous découvre un homme combattant, un homme déchiré, personne publique, personne privée. Un homme au plus intime. Un homme, bouc émissaire d'un monde qui tue. Un homme-poète qui rejoint Sade, Baudelaire, Copernic, Rimbaud, Giordano Bruno, Villon. Un de ceux qui disent "NON".

LA MISE EN SCENE
Scène nue, le théâtre est vide. Tout se compose et se décompose à vue. Sur les murs du théâtre, quelques vieilles affiches de cinéma et des graffitis : PIG PIG PIG. (Un père jésuite avait tagué les murs romains pour l'enterrement de Pasolini). Au centre du plateau, sur le sol noir, un tracé de corps. Position anthropométrique de cadavre après un meurtre. Devant la scène, au centre, en dénivellation, un praticable avance dans le public. Ce sera le lieu de tous les procès. A la représentation les séquences s'enchaînent comme un montage rapide de cinéma. On passe sans "noir" d'un tableau à l'autre. Réalisme des sons, des lumières qui créent l'espace, le temps. Magie du théâtre. Un dixième de seconde pour passer d'un soleil de printemps dans un jardin, à une nuit de novembre au milieu des voitures, des cris des putes et des chansons qui hurlent par les fenêtres ouvertes. 
Bannir toute "théâtralité". Par son découpage, son écriture, la pièce appartient plus au cinéma qu'au théâtre. Derrière cette langue simple, qui semble copier la vie, se cache un vrai lyrisme. Une démesure. Tant chez Pasolini, que chez ses adversaires (Ceux d'en face), ses amours (Davoli) et sa mort (Pelosi). Lorsque Pasolini se retrouve seul face à lui-même (Davoli vient de lui avouer qu'il se marie et le quitte) lorsque Pasolini constate qu'il n'échappera ni à son dernier film ni à sa mort, c'est bien dans un esprit shakespearien qu'Azama  écrit : "Tout pue la merde. Tout pue la mort".
Davoli. 
Davoli incarne l'amour, la tendresse, l'humour, la gentillesse sans mièvrerie. Surtout la "vie". Il est le bouclier qui, par sa seule présence, permet à Pasolini de continuer, de se maintenir. Lui parti, c'est la plongée dans l'abîme. Le néant. La porte ouverte  à l'arrivée de Pelosi-La Mort.
Pelosi.
Petit loubard des "borgate" et tapin. Constante de Pasolini: ses acteurs, ses amants ont le même type physique et moral : vifs, hétérosexuels, clairvoyants et dévoreurs de la vie. Au-delà de son apparence de petit loubard bandant la présence physique de Pelosi est celle d'un passeur d'un autre monde. Ses immobilités, ses silences sont dangereux. Son regard séduit, sa séduction poignarde. Assassine. 
Ceux d'en face.
L'Éminence Grise du gouvernement, Un membre du P.C.I., M. De Sanctis, Le Député Pagliucca, Un expert psychiatre, Le Procureur de Rome.
Le Juge -qui représente la Loi indépendamment du lieu et de l'époque est un personnage quasi abstrait. Une entité. Les Témoins et Pasolini dialoguent avec une voix enregistrée qui vient du "fond-salle", derrière les spectateurs.
Joués par un seul et même comédien par volonté d'unité. L'acteur ne changera ni de costume, ni d'apparence. On reconnaît sa voix à travers l'enregistrement du Juge. Personnages multiples, ils ne sont qu'un seul et même. Pour le bonheur du jeu, l'acteur s'attachera à chercher les différences internes de ces personnages. Démarches, comportements, voix, regards, silences. A peine sensibles. A peine visibles. Mais présents. Réels.
Pasolini.
Il est avant tout un personnage de la pièce de Michel Azama. Personnage de théâtre. Azama nous montre 53 ans de la vie d'un homme. Cet itinéraire, de la fougue de la jeunesse à l'abandon et à la fuite de la vie, ce parcours d'un prédestiné est la ligne de création de l'acteur. Tragédie.

LE THEATRE DU VERSEAU
Le Théâtre du Verseau est né en février 1984, avec pour objectif la promotion et la diffusion du théâtre contemporain de langue française.
Les trois premiers spectacles de la compagnie ont été des créations de première pièce d'auteurs français:

  • Vie et Mort de Pier Paolo Pasolini (1984 et 1986) de MICHEL AZAMA. Création au Théâtre Essaïon, reprise au Théâtre du Tourtour (200 représentations).
  • Le Testament du Jour (1985) de LUCETTE-MARIE SAGNIERE. Création au Palais des Glaces (30 représentations)
  • Nous, Théo et Vincent Van Gogh (1987-1988, 1990-1992, 1995) de Jean MENAUD. Création au Théâtre du Tourtour, reprise au Lucernaire (651 représentations). Tournées en France, Festival de Monte-Carlo, Belgique, Suisse, Hollande, Espagne, Portugal, USA, Canada (avec le soutien de l'AFAA et de l'Alliance Française). Cette pièce a été traduite dans 8 langues et jouée dans 12 pays.
  • Le Jardin d'Almustafa le Prophète (1989) d'après KHALIL GIBRAN. Création au Théâtre du Lucernaire (100 représentations).
  • Jacques le Fataliste et son Maître d'après DIDEROT adaptation de JEAN MENAUD. Création au Théâtre 14-Jean-Marie Serreau (60 représentations).
  • De septembre 1990 à mai 1991, le Théâtre du Verseau est en résidence à la Cité Emmaüs d'Aulnay-sous-Bois, dans le cadre du Développement Social des Quartiers (D.S.Q).
     
  • Les Peupliers d'Étretat (1992-1993) de JEAN MENAUD d'après MAUPASSANT. Création au Théâtre du Lucernaire. Festival du Marais à l'Hôtel de Sully, Festival de Monte-Carlo (100 représentations).
  • Le Satiricon (1994-1995) de MATHIEU FALLA d'après PÉTRONE. Mise en scène de Francis Sourbié. Création en co-production au Théâtre Gymnas' Trévise (60 représentations).
  • Depuis 1995, le Théâtre du Verseau développe un partenariat privilégié avec le Vingtième Théâtre:
     
  • 1995 Bérénice  de JEAN RACINE
  • 1997 Les Caprices de Marianne d'ALFRED de MUSSET
  • 1998 Antigone  de JEAN ANOUILH
  • 1999 Le Neveu de Rameau de DIDEROT adaptation de JEAN MENAUD. Création au Vingtième Théâtre, reprise au Théâtre du Lucernaire.(100 représentations).

  • Tournée en France, Pologne, Bulgarie, Hongrie. (Avec le soutien de l'AFAA et de l'Alliance Française).

LA PRESSE A LA CRÉATION
TÉLÉRAMA... L'histoire atroce et exemplaire d'un être de lumière au parcours tortueux. Un spectacle tout simple, tout beau, tout obscur et tout clair... FABIENNE PASCAUD
FRANCE-SOIR. ... Au delà des préjugés, mais proche de la vie telle qu'elle est et du théâtre tel qu'il doit être, ce spectacle est certainement l'un des plus interessant qu'on puisse voir en ce moment... FRANCOIS CHALAIS
L'HUMANITÉ. ...C'est un fulgurant spectacle en retour à Pasolini que Jean Menaud, qui lui ressemble, livre comme un combat  de fraternelle ferveur sur un texte de Michel Azama... ROGER MARIA
LE PARISIEN. ...Ce spectacle est une tragédie réaliste montée comme un film-vérité... AGNES DALBARD
LE QUOTIDIEN DU MÉDECIN. ... C'est peu dire que les acteurs nous empoignent, nous jettent à la face leur insupportable et violente vérité. Leur sincérité, leur force primitive, leurs déchirements, leurs soifs nous figent sur place... PATRICK DE ROSBO
L'EXPRESS. ... Jean Menaud met en scène cette anthologie en refusant tout effet. La force dramatique vient du texte... Incarnant Pasolini, le réincarnant devrait-on dire, jusqu'à la ressemblance la plus troublante, il le jette à la face du public comme un cri. A croire que comme Pasolini, il va lui-même y laisser sa peau... R.B.
GAI-PIED HEBDO. ... Michel Derville interprète tous les rôles d'accusateurs. Sobre dans son jeu, il évoque par de subtiles nuances les différents personnages, tout en les unissant dans une hargne moralisatrice... Ces paroles nous concernent. Le public ne s'y trompe pas qui est atteint au plus essentiel de son être. Ce sang répandu sur la plage d'Ostie, est le nôtre... HUGO MARSAN
ART ET CULTURE. ... Le texte en est original. La qualité des mots, la poésie, le réalisme qui s'en émanent n'en sont que plus poignant... Jean Menaud est une torche. Il brûle pendant deux heures. Il accélère nos battements de coeur. Etre habité à ce point tient de la sorcellerie. CLAUDE ALIX
A.F.P. ... Jean Menaud a réglé une mise en scène remarquable de sensibilité et d'intelligence. L'audace de certaines situations, la tension, l'érotisme et la violence qui s'en dégagent sont parfaitement fidèles à l'esprit du metteur en scène de "Théorème" et de "Salo". Michel Derville campe avec une très belle finesse et une grande sobriété les multiples accusateurs, "Ceux d'en face"...
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Bibliografia
 

La saggistica - Teatro su Pier Paolo Pasolini

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